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Vivelefoot0801
2 avril 2007

FC Nantes-Atlantique/CS Sedan-Ardennes : 0-1

Nantes au plus mal !

Battus (1-0) par Sedan, qui remonte de deux places (18ème) grâce à cette victoire, Loïc Guillon et les Nantais plongent un peu plus dans les profondeurs du classement de Ligue 1. Désormais 20èmes et derniers à huit journées de la fin, les hommes de Michel Der Zakarian sont vraiment au plus mal avant le match à Saint-Etienne, samedi prochain.

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C’est le nombre de journées pendant lesquelles Sedan a été lanterne rouge du Championnat. Derniers depuis la 13ème journée, les Sedanais ne sont plus les cancres de la Ligue 1 depuis hier et leur victoire à Nantes.

Nantes est au bord du gouffre !

Maladroits et pas bien chanceux, les Canaris ont subi une défaite catastrophique face à Sedan (0 à 1) suite à une grosse erreur de Fabien Barthez. Leurs chances de maintien s’amenuisent.

Les 35 553 spectateurs qui remplissaient la Beaujoire parmi lesquels bon nombre de grands anciens (Gondet, Vincent, Eon, Suaudeau, Budzynski, Baronchelli, Loko parmi d’autres) ont quitté leur stade fétiche sur une nouvelle désillusion, plus abattus qu’en colère.

Un but-gag

Sans faire un mauvais match, les Nantais ont subi un nouveau revers à domicile, cette fois face à la lanterne rouge, Sedan, qui les dépasse au classement et aggrave leur position de relégable. Certes, les Canaris ont fait l’essentiel du jeu, notamment lors d’une première période plutôt satisfaisante mais leur incapacité à concrétiser ajoutée au manque de réussite qui colle aux équipes en difficulté, a été sanctionné par un but-gag des Ardennais avec la complicité involontaire de Fabien Barthez. Entre deux formations qui avaient besoin de gagner, la partie fut d’entrée placée sous le signe de l’offensive. Chacune d’entre elle se créa quatre occasions franches dans le premier acte sans que personne ne prenne l’avantage. Bien maladroit, Diallo perdit deux face à face avec l’excellent Trévisan (4ème, 28ème). A la peine pour développer un jeu collectif de qualité, les Nantais s’en remirent aussi à des frappes de loin à l’image de Vainqueur dont le tir de 40 mètres porté par un vent violent percuta la transversale du gardien Sedanais qui était battu (17ème) . Mais les Ardennais répondaient du tac au tac notamment sur un centre de Ducourtioux, cette fois rabattu par le vent contraire, sur lequel Barthez se blessait en le déviant d’une claquette (8ème). Le gardien International n’était pas malheureux non plus quand l’arbitre passait outre son intervention litigieuse sur Boutabout à l’entrée de sa surface.

Penalty non sifflé

Le directeur de jeu n’était guère plus inspiré au retour des vestiaires puisqu’il oubliait de siffler un penalty indiscutable en faveur de Payet, séché par Ducourtioux alors qu’il filait au but (52ème). Le match restait équilibré et plus haché, Yahia trouvant de la tête la base du montant de Barthez (58ème) . Mais la partie basculait sur un véritable coup de théâtre peu après l’heure de jeu. Ducourtioux, décidément dans tous les coups, s’échappait sur le flanc droit. Barthez était-il à son tour surpris par le vent cette fois favorable aux Ardennais ? Toujours est-il que sur le centre-tir anodin du Sedanais, le gardien International entrait dans le petit filet de son but à reculons avec le ballon ! Ce but-gag assommait littéralement les Nantais dont la fragilité mentale ressurgissait, chacun essayant de sauver la partie en solitaire à l’image de Keserü multipliant les frappes lointaines sur lesquelles Trévisan se régalait. Alors que Barthez décidait subitement de quitter la pelouse (73ème) , Nantes se ruait à l’assaut de la cage Ardennaise avec plus de cœur que de méthode. Mais, malgré une tête de Diallo (75ème) , une nouvelle frappe de Vainqueur (82ème) superbement contrés par Trévisan (75ème) et une avalanche de corners, Sedan préservait avec un certain sang froid un succès qui le relance et plonge son adversaire dans le désarroi. 29 petits points. Battus par la lanterne rouge Sedanaise, hier en début d’après-midi à la Beaujoire (0-1) suite à une grosse erreur de Fabien Barthez, les Canaris sont au plus mal. Ils filent vers la Ligue 2 et devront engranger 14 points en huit matchs pour espérer sauver leur peau. Les Sedanais, par contre, se sont complètement relancés.

La fiche technique

-Spectateurs : 33 500

-Arbitre : Mr. Auriac

-But : Ducourtioux 61ème

-Avertissement : Pieroni 90ème pour Nantes

-Nantes : Barthez (Heurtebis 73ème) - Cubilier (Pieroni 67ème) , Cetto (capitaine) , Pierre, Guillon - Da Rocha, Ca, Vainqueur, Payet (Oliech 78ème) - Diallo, Keserü. Entraîneurs : Michel Der Zakarian - Japhet N'Doram

-Sedan : Trévisan - Ducourtioux (capitaine) , Sartre, Alaedine Yahia, Lachor - Ouadah (Noro 74ème) , Abdoulaye Cissé, Belhadj - Boutabout, Pujol, Job. Entraîneur : José Pasqualetti

L’étrange sortie de Fabien Barthez

Il y a l’explication de son Président Rudi Roussillon : «Il s’est donné une très grosse béquille en retombant sur le bas de son poteau. Il avait du mal à marcher et il est vite rentré se soigner chez lui» . Son capitaine et défenseur central, Mauro Cetto, est plus vague et sibyllin : «Moi je n’avais rien remarqué de spécial. Après sa blessure, il avait réussi une belle sortie et quelques arrêts importants. » . Michel Der Zakarian, enfin, mâchoires crispées : «Il ne m’a rien dit...» «Il» , c’est bien sûr Fabien Barthez, héros malheureux d’un après-midi, entamé sous le soleil et dans la fête des retrouvailles avec les figures emblématiques du club et conclu par une sortie inopinée et empreinte d’incertitude alors que le ciel, passé au gris, annonçait la bourrasque finale qui allait emporter les Canaris. L’intéressé ayant donc filé - sans doute sur La Roche-Sur-Yon où il réside désormais - sans s’exprimer, force est, au-delà du propos de son Président et de son capitaine, de s’en tenir aux faits d’un épisode de nouveau singulier et certainement contrariant pour le gardien Champion du Monde.

Tout droit aux vestiaires

Touché à la cuisse dès la 8ème minute, Barthez enchaîna ensuite 65 minutes sur la pelouse, se distinguant par plusieurs interventions de qualité, une faute sur Boutabout qui aurait peut-être justifié un penalty et une bourde monumentale, sans doute vexante et en tout état de cause dramatique pour son équipe. Et la surprise fut manifeste quand à la 73ème minute, le portier tricolore fila tout droit aux vestiaires, abandonnant sans autre forme de procès sa cage à Heurtebis. Et La Beaujoire, qui s’est pourtant entichée de son nouveau gardien auquel elle ne lésine jamais ses ovations, se fendit même de quelques sifflets, devant une issue qui la laissait perplexe et ajoutait à son désenchantement.

Les notes

Barthez (4 sur 10) : touché en repoussant un centre tir de Ducourtioux (8ème) , le gardien International n’a pas semblé gêné jusqu’au but du même défenseur latéral Sedanais, sur lequel il a cumulé fautes de placements et de mains, avant de quitter la pelouse dix minutes plus tard, remplacé par Tony Heurtebis (73ème) qui n’a eu aucun arrêt à effectuer.
Cubilier (5/10) : celui qui revenait de blessure manquait de rythme pour porter le danger dans son couloir, hormis cette frappe cadrée dans les gants de Trévisan (43ème). Le Sudiste a eu le mérite de ne pas trop reculer, avant de laisser sa place à Luigi Pieroni (67ème) , aussi maladroit que les titulaires.
Cetto (7) : capitaine exemplaire, l’Argentin n’a pu que constater l’erreur de Barthez sous ses yeux. Monté en pointe dans les dix dernières minutes, il a failli offrir deux passes décisives à Diallo et Oliech. Ah, si tout le monde affichait la même envie côté Nantais...
Pierre (6) : comme son compère Argentin, le défenseur Haïtien a fait le métier en défense centrale, en mettant souvent la pression jusqu’au milieu de terrain. Son apport dans le jeu n’est malheureusement pas aussi déterminant.
Guillon (4) : préféré à Franck Signorino sur le flanc gauche, il a vécu un cauchemar, se faisant passer régulièrement en un contre un malgré sa bonne volonté. Tout sauf un hasard si le but Sedanais est venu de son côté.
Ca (5) : sobre et souvent bien placé, le jeune Guinéen a assuré le même travail à la récupération que Saïdou qu’il remplaçait. Mais comme le Camerounais, il n’a jamais pesé dans la construction.
Vainqueur (6) : titularisé pour la deuxième fois de sa carrière, le tout jeune International des Moins de 19 ans a joué sans retenue à la récupération et a même profité du vent pour placer une frappe des 40 mètres sur la transversale de Trévisan ! Une nouvelle tentative aurait pu faire mouche en fin de match.
Da Rocha (6) : beaucoup d’activités, de bons contrôles et de bonnes déviations en première mi-temps, avec le zeste d’expérience qui manque trop souvent à cette équipe. A manqué de jus ensuite.
Payet (6) : aligné à deux reprises avec l’Equipe de France Espoirs la semaine dernière, le Réunionnais a mis du temps à trouver le bon tempo, même s’il a offert d’entrée une balle de but pour Diallo (4ème) . Pourrait mériter un penalty sur l’un de ses raids caractéristiques interrompu par Ducourtioux, buteur dix minutes plus tard pour Sedan... Remplacé par Oliech (78ème) .
Diallo (4) : de telles rencontres se jouent sur des détails, et ces deux face-à-face manqués face à Trévisan coûtent chers. S’il est resté sur le terrain 90 minutes, le Malien ne s’est jamais vraiment remis de ses échecs.
Keserü (4) : aligné à deux reprises dans la semaine avec la Roumanie Espoirs, l’attaquant a usé et abusé de frappes lointaines, oubliant souvent le jeu sur les ailes. Par manque de lucidité ?

Sedan : du côté de Sedan, la défense centrale a souvent paru lourde et à la portée des attaquants Canaris, mais Stéphane Trévisan a colmaté les brèches, notamment devant Diallo à trois reprises. La touche technique de Belhadj et Ouaddah a fait la différence dans l’entre-jeu, même si les Sedanais ont été dominés dans la récupération. Devant, l’activité des trois attaquants (Job-Boutabout-Pujol) , à défaut de déstabiliser les Nantais, les a obligés à jouer sur la défensive.

Paroles

Rudi Rousillon (Président de Nantes) : «L’équipe s’est battue avec ses moyens. Elle a eu beaucoup plus d’occasions que Sedan, mais elle a raté la première des neuf marches qu’il lui restait à gravir. C’est une énorme déception pour tout le monde. Mais, après la douche, la volonté de ne pas en rester là a succédé à la tristesse. Il y a une forme de colère positive qui ressort, une révolte. Les joueurs veulent essayer d’aller chercher le maintien en allant prendre des points partout. Mais nous sommes conscients que c’est de victoires dont nous avons besoin. »
Michel Der Zakarian (co-entraîneur de Nantes) : «Cette défaite nous touche d’autant plus que l’équipe a livré une très bonne première mi-temps à l’issue de laquelle elle aurait dû mener au score. Mais voilà, on n’a pas marqué. Après, l’arbitre oublie un penalty et en plus il nous chambre. Et puis, on encaisse un but bête. Et là, les gars ont du mal à s’en remettre. Le manque de lucidité et la fatigue ressortent. Le groupe est jeune, manque de métier pour gérer ces situations. Maintenant, il reste 24 points à prendre. On est décidés à se battre jusqu’au bout. On a perdu chez nous contre un adversaire direct. On doit compenser ça à l’extérieur. »
Mauro Cetto (capitaine de Nantes) : « C’est bien sûr un gros coup au moral, car au plan du jeu, si une équipe méritait de gagner, ce n’est pas Sedan. On ne se sent pas vraiment chanceux par exemple avec ce penalty oublié. A la sortie, c’est eux qui prennent les trois points. Mais cette défaite n’a rien à voir avec celles subies ici contre Lorient ou Valenciennes. Là, on a produit du jeu, on méritait autre chose. Et on ne s’est jamais résignés, on a poussé jusqu’à la fin. Il reste huit matchs, c’est peu et beaucoup à la fois. On nous parle de Ligue 2 depuis plusieurs mois. C’est à nous de montrer samedi prochain à Saint-Etienne si on est des compétiteurs et des hommes. La mission sera difficile mais elle reste possible. »
Loïc Guillon (Nantes) : «Le match est terminé, on ne va pas parler de l’action du penalty pendant des heures... On savait qu’on pouvait mettre Sedan à cinq points et résultat : ce sont eux qui sont devant nous maintenant. Le match s’est joué sur des petits détails, c’est une grosse déception, mais mathématiquement ce n’est pas fini. Le déplacement à Saint-Étienne va venir très vite, on ne va rien lâcher et essayer de ramener les trois points. On veut tous s’en sortir ! »
Luigi Pieroni (Nantes) : « On a loupé la bonne opération. C’est à chaque fois la même chose face à des adversaires directs pour le maintien. Comme à Sochaux, il va nous falloir prendre des points là où on ne nous attendra pas. Ce sera compliqué, il ne faut pas se voiler la face. Il nous reste à travailler, et à analyser ce qui n’a pas été. On va s’en sortir ! »
William Vainqueur (Nantes) : «Tout n’est pas fini, il nous reste encore pas mal de matches. On va tout faire pour se sauver. C’est sûr que l’ambiance n’était pas bonne dans le vestiaire, mais on doit relever la tête. On ne ratera pas toutes nos occasions lors de chaque match. »
Grégory Pujol (Sedan) : «Beaucoup de monde nous voyait descendre et nous ne sommes pas encore morts. C’est une très belle victoire qui nous permet de poursuivre notre série. Nous avons réalisé un match complet, mais il est trop tôt pour faire les comptes. Je ressens évidemment un peu de déception en pensant à Nantes, mon club de cœur. »
José Pasqualetti (entraîneur de Sedan) : «C’est notre sixième match sans défaite. L’équipe a un état d’esprit exceptionnel. A un moment, on était complètement décrochés. Tout le monde nous donnait relégués. Alors, on sait d’où l’on vient et on ne va pas se gargariser de cette victoire. Mais quitter la lanterne rouge nous fait un bien fou. On s’est remis dans le bon sens en se retirant toute pression, mais on sait qu’il y aura encore des embûches et des moments difficiles avant le maintien. »

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